PARIS, 18 janvier 2019 (TecHopital) - Alors que le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas a fermé ses portes le 11 janvier, l'heure du bilan pour les start-up françaises a sonné, et pour ce faire TecHopital a sélectionné une dizaine d'innovations susceptibles d'intéresser les ingénieurs hospitaliers.
Cette année, 335 sociétés françaises ont fait le déplacement jusqu'à Las Vegas pour cette grand-messe internationale de l'innovation technologique. D'année en année, les spécialistes constatent que la santé émerge comme l'un des secteurs les plus dynamiques parmi les 25 catégories de produits couvertes par le salon.
La santé "digitale" figure parmi les "secteurs clés" du CES, avec la "ville intelligente" (smart city) et le transport. Et l'e-santé est le troisième secteur le plus primé après les objets connectés et la mobilité.
TecHopital a sélectionné une petite dizaine de start-up françaises pour leurs innovations en e-santé et en objets connectés. Il s'agit de Lifeina, Meersens, Numii, les robots R3D3 de Green Creative et le robot Charlie de New Health Community, mais aussi Icohup, Koovea, Blue Whale Company ou Flovea.
Baptisé LifeinaBox (pour "Life in a box" ou "La vie dans une boîte"), le réfrigérateur connecté officiellement présenté le 8 janvier à Las Vegas a reçu le prix SilverECO 2017 pour son prototype, ainsi que le prix Galien 2018 dans la catégorie e-santé, et est lauréat d'un CES Innovation Award 2019.
Plusieurs modèles sont d'ores et déjà disponibles avec une batterie offrant entre 8h et 36h d'autonomie et une capacité de stockage de "8 stylos à insuline pour le diabète, par exemple". Il émet aussi des rappels à son propriétaire via une application pour améliorer l'observance thérapeutique.
Produite en France "par une soixantaine de salariés handicapés", la Lifeina Box "coûte 50 euros à fabriquer". Disponible en précommande depuis ce début d'année, elle le sera jusqu'à la fin du mois de février "car nous sommes capables de livrer 10.000 pièces par jour, pas plus", a détaillé Uwe Diegel, son créateur. Vendue au tarif de 200 euros pièce "et livrée en 24h" aux particuliers qui commanderont sur le site de la start-up, la box réfrigérée sera également proposée aux laboratoires pharmaceutiques au tarif de 80 euros pièce.
La mBox a été commercialisée juste après le CES, pour un prix fixé autour de 100 €. La première version sera proposée avec une gamme de 6 capsules détectrices de risques, vendues entre 1 et 30 € l'unité.
Fruit de la recherche de l'entreprise AIO, basée à Pessac en Gironde, qui conçoit et fabrique des équipements améliorant la santé des salariés du secteur automobile, Numii a été lancé en 2017. Il s'agit d'un indicateur de santé au travail issu de l'intelligence artificielle.
Des balises connectées placées à proximité d'un salarié mesurent ses mouvements, permettant ainsi à l'outil d'identifier en temps réel des zones et des situations à risque. Il détecte et limite les troubles musculo-squelettiques, prévenant ainsi les maladies professionnelles.
Les données collectées par les capteurs sont remontées en temps réel sur une plateforme spécifique afin de surveiller et de suivre les évolutions dans un établissement: mesure du débit de dose ambiant et spectrométrie gamma temps réel, alertes automatiques en cas de dépassement de seuil, historique des mesures, export de données, etc.
Le capteur coûte 590 € HT incluant une application mobile pour lecture des informations pour un usage local et mobile. Il est possible de compléter le dispositif avec une plateforme internet de suivi des données sous forme d’abonnement mensuel. Icohup souhaite avec équiper avec cet outil les 219 centres de médecine nucléaire en France.
R3D3 récupère et traite le déchet en le compactant et en l'envoyant directement dans le bac approprié (jusqu'à 100 bouteilles, 300 canettes et 400 gobelets). Le bac est équipé de 3 sacs de 40 litres. Lorsque l'un des bacs est plein, une alerte est envoyée au service entretien.
Il s'agit d'"apporter du confort au patient hospitalisé" en lui permettant, via un écran tactile sur le robot, d'accéder à des applications médicales, des renseignements, des modules d'éducation thérapeutique, des jeux ou des outils de visioconférence pour parler à l'équipe soignante, mais aussi de "soulager" les équipes infirmières de certaines tâches "physiques et répétitives", a expliqué Nicolas Homehr.
Sous la responsabilité des équipes infirmières, le robot, qui mesure 1m60, peut être contrôlé à distance depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur, ou directement via son écran tactile. Doté de suspensions, il peut franchir les seuils de porte et entrer dans les ascenseurs.
Il comprend, entre autres, des applications de sophrologie pour la relaxation, la gestion de la douleur et du stress afin de réduire l'anxiété des patients, et contient aussi des objets connectés (tensiomètres, oxymètres et stéthoscopes) développés par la société iHealth, partenaire de New Health Community, afin de permettre au patient de "participer lui-même à ses examens médicaux".
Charlie sera déployé au premier trimestre dans quatre établissements: une clinique privée, un service hospitalier de cancérologie pédiatrique et deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), dont un disposant d'un service spécialisé pour les malades d'Alzheimer. Il est proposé en location au prix de 2.500 € par mois. Pour le fondateur de New Healh Community, "il faut compter un robot par service", ou un robot pour "15 à 30 patients".
Le "tracker", permettant la géolocalisation, fait la taille "d’une carte bancaire", est souple et peut donc être fixé sur le carton de médicaments. Dotée d’un système d’enregistrement des données et d’un routeur intelligent et autonome, la technologie permet la remontée des données en temps réel et la géolocalisation des lots.
Cette offre de logistique permet de contrôler la continuité de la chaîne du froid lors du transport de produits sensibles grâce à un suivi connecté en temps réel et automatisé de leur température. Les données sont consultables via une application mobile et internet, qui est téléchargeable gratuitement et qui peut émettre des alertes si les conditions de conservation d’un stock se dégradent. Ces données sont également utilisées pour "faire de la statistique, optimiser la chaîne logistique et repérer les défaillances", a indiqué le cofondateur de Koovea, Adrien Content.
Elle propose le Spy Can Compact qui est la première valve intelligente et autonome qui permet de suivre à distance des fuites ou une surconsommation d'eau, précise le jury du CES. Le flux d'eau est automatiquement interrompu, alors qu'un SMS ou un courriel d'alerte est envoyé instantanément. Il s'agit d'"un objet connecté sans fil qui participe à la surveillance des réseaux, à l’économie de l’eau, à la protection des bâtiments et à la préservation de l’environnement
Elle permet de suivre en temps réel sa consommation depuis son smartphone et d’être alerté en cas de fuites ou de contamination de l’eau ou de l’air. Afin de réduire les dépenses énergétiques, la lecture en temps réel de la consommation et la création de scénarios éco-responsables permettent aux habitants d’améliorer leur confort et leur sécurité en bénéficiant d’un contrôle total sur leur réseau hydraulique.
gdl/nc
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