Le chirurgien urologue dont un patient était décédé à l'hôpital Jacques-Coeur à Bourges au cours d'une intervention sur la prostate, qui avait été qualifiée de "boucherie" par d'autres médecins dont l'anesthésiste présent durant l'intervention, a été sanctionné de six mois d'interdiction d'exercer par la chambre disciplinaire de l'ordre des médecins du Centre-Val-de-Loire, selon le quotidien Le Berry républicain.
Le corps du patient, décédé après de fortes pertes de sang, a été incinéré. Une autopsie n'a donc pas pu être réalisée. L'urologue affirme que le décès est un aléa qui résulte de complications hémorragiques tandis que les anesthésistes de l'hôpital, qui ont collectivement demandé à ne plus travailler avec lui en pointant des dérives répétées, affirment que le décès est lié à l'action du chirurgien. Alors qu'une information judiciaire pour "homicide involontaire" a été ouverte, le dossier a été porté devant l'ordre des médecins. Celui-ci a prononcé à l'encontre du Dr Marchand une sanction d'interdiction d'exercer la médecine pendant une durée de six mois, dont deux avec sursis, selon le site du Berry républicain. Selon ce quotidien, la chambre disciplinaire saisie notamment par l'agence régionale de santé (ARS), a déclaré ne pas avoir assez d'éléments pour confirmer que le Dr Marchand aurait frappé le corps de son patient décédé, ni que le décès serait lié aux gestes brutaux du chirurgien. En revanche, elle a estimé que le chirurgien aurait dû reporter cette opération. Selon la conclusion de la chambre disciplinaire citée par le journal, "le Dr Marchand a débuté une intervention qui ne revêtait pas un caractère d'urgence alors qu'il ne disposait pas du matériel qu'il estimait lui-même approprié pour réaliser cette intervention. Il n'a pas mis fin à l'intervention alors qu'il avait constaté des troubles hémorragiques dès le début […] qu'il indique avoir eu des difficultés avec le personnel du bloc pour [obtenir un ustensile médical], puis lorsque [cet ustensile] a été rendu inutilisable, pour en obtenir un autre, qu'enfin un climat de forte tension s'était installé dans le bloc opératoire". "En débutant, puis en ne mettant pas fin à l'intervention, le Dr Marchand a méconnu" plusieurs dispositions du code de santé publique.
25es Journées nationales de l'ingénierie biomédicale de l'Afib - Lyon
Du 25/05/2021 au 27/05/2021
|