LONGJUMEAU (Essonne), 28 février 2020 (TecHopital) - Le Groupe hospitalier Nord Essonne (GHNE) a désigné Eiffage pour construire d'ici 2024 le futur hôpital Paris-Saclay, dont la pose de la première pierre est prévue dans un an, a annoncé le 25 février l'établissement dans un dossier de presse.
Le projet vise à regrouper en 2024 sur le plateau de Saclay les activités de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) des trois sites du GHNE (actuellement à Longjumeau, Juvisy et Orsay), dans l'objectif de moderniser l'offre de soins sur le territoire du Nord-Essonne et de répondre notamment aux enjeux d'attractivité médicale, rappelle-t-on.
L'accord donné par l'ancienne ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, en juin 2018, après l'avis favorable du comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers (Copermo), a été assorti d'une aide publique de 65 millions d'euros (M€).
Le reste du financement de l'opération, qui représente un investissement de 215 M€, est assuré par un programme de cession d'actifs (pour environ 45 M€) et par l'emprunt.
Au terme d’"une procédure concurrentielle négociée pour le choix d’un groupement de construction-réalisation", dans le cadre d'un appel d'offres lancé en décembre 2018, le jury final a, le 4 février, retenu l'offre portée par le groupe Eiffage, avec une architecture réalisée par le cabinet SCAU, précise l'établissement dans son dossier de presse.
Le projet sera également réalisé avec le cabinet WSP (bureau d’étude technique), Inddigo (mission haute qualité environnementale -HQE- et réglementation thermique -RT) et le groupe Dalkia (entretien et maintenance).
Le dépôt du permis de construire est prévu pour l'été 2020 et la pose de la première pierre en janvier 2021, pour un déménagement des services au printemps 2024, après 26 mois de travaux.
Le site proposera "un hôpital poly-blocs, formé de deux bâtiments juxtaposés et reliés fonctionnellement", l'un pour l'hospitalisation, l'autre pour la partie médicotechnique.
Il regroupera les deux maternités du GHNE (de niveau 2B), pour 3.000 naissances par an (avec une possibilité d’extension à 4.000), les blocs opératoires (10 salles) et les services de médecine aiguë du GHNE, dont 32 lits de soins critiques (réanimation, soins intensifs cardiologiques et neurovasculaires). Les chambres seront à 90% individuelles.
Le bâtiment est "conçu comme 'compact et dense' de manière à libérer une emprise foncière propice à l'aménagement d’un environnement paysager, ou l’implantation d’extensions possibles de l’hôpital" (plus de 4.000 m² au total), précise le dossier de presse.
L'hôpital Paris-Saclay, "du nom de la communauté d’agglomération qui rassemble 300.000 habitants autour de Saclay", s’articule" autour de plusieurs thématiques extrêmement fortes", a souligné auprès d'APMnews (site du groupe APM International dont fait partie TecHopital) Cédric Lussiez, directeur du GHNE.
Il comprendra notamment "un pôle neuro-cardiologique de 45 lits, un pôle pneumologie et oncologie de 45 lits", ainsi qu'un pôle mère-enfant de 90 lits comprenant une unité "adolescents", un ensemble de médecine polyvalente et gériatrie, un pôle soins critiques et un pôle chirurgie.
Le service des urgences "est dimensionné pour accueillir jusqu'à environ 100.000 passages, contre 140.000 actuellement, la différence s’expliquant par le fait que l’on crée des centres de consultations de soins urgents (CCSU)", a expliqué Cédric Lussiez. "L’idée est d’avoir un hôpital de référence qui maintient une offre de proximité dans son périmètre", a-t-il rappelé. Outre le maintien des trois Smur sont prévus deux CCSU.
Celui de Longjumeau fonctionne depuis deux ans à titre expérimental, dans le cadre d'un projet "article 51", et a enregistré "15.000 passages l'an dernier". Son modèle devrait être "dupliqué" à Juvisy "au plus tard en 2024".
"Nous avons obtenu en octobre dernier l’autorisation de maintenir le site de Juvisy jusqu’en 2024, c’est-à -dire jusqu’à l’ouverture de l’hôpital de Saclay, au lieu de décembre 2020", a fait savoir Cédric Lussiez.
Après l'ouverture du nouvel hôpital, seront maintenus à Juvisy "a minima une offre ambulatoire et un CCSU", les hypothèses concernant d'autres activités de proximité, mises en place "par nous-mêmes ou en partenariat", n'étant "pas encore arbitrées".
Le site de Longjumeau, qui "fonctionnera à plein jusqu'en 2024", doit également accueillir des unités ambulatoires et des consultations avancées. Si le maintien d'une offre locale en médecine et soins palliatifs est également prévu, sa localisation "fait encore l'objet de discussions", a précisé Cédric Lussiez.
Le dossier de presse mentionne également "le renforcement d’une offre locale de soins de suite" à Orsay et "le développement du pôle de santé mentale" à Bures-sur-Yvette.
Le directeur du GHNE a expliqué que la capacité du futur hôpital de Saclay représente "une baisse d’environ 40%" du volume total actuel, en raison notamment "des indicateurs d’efficience du Copermo, de l’ambutalorisation" et du maintien d'une partie de l'offre sur d'autres sites.
Le choix du plateau de Saclay, haut lieu de la recherche, est lié "à la vocation de l’hôpital d’être le terrain d’incubation d’innovations dans les parcours de santé", en lien avec des partenaires académiques (l'université Paris-Saclay notamment) et industriels, a précisé Cédric Lussiez. "L'idée est de construire des parcours de santé innovants. On veut tester la capacité à prévenir, à organiser des parcours programmés, avec objets connectés."
Le projet se veut innovant car "engagé dans la recherche clinique" et "reposant sur des organisations modernes telles que la marche en avant, des partenariats avec un hôtel hospitalier, hébergeant un centre de santé étudiant" et "porteur d’un projet novateur de psychiatrie des adolescents et jeunes adultes" (en lien avec les neurosciences), détaille le dossier de presse.
Le projet Pasrel (Paris Saclay formation recherche & hôpital) doit renforcer les liens existant entre le GHNE et le service hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ), porté par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Cette collaboration doit se concrétiser par un "centre de recherche adossé au futur hôpital et dédié au transfert de la technologie à la clinique autour de deux axes: les technologies pour la recherche médicale d’une part, et les technologies pour l’innovation organisationnelle d’autre part", précise le GHNE.
Le SHFJ doit implanter son nouveau bâtiment dès 2026, en contiguïté de l'hôpital.
Cet environnement constitue "une opportunité pour renforcer les liens avec les structures de références implantées sur le territoire (Institut Gustave-Roussy, Institut Curie, Hôpital Marie-Lannelongue…) et universitaires (groupe hospitalo-universitaire AP-HP Paris-Saclay)", relève en outre le GHNE.
mlb/gdl/nc
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