Dans un rapport sur la formation grâce à la simulation, la Haute autorité de santé (HAS) posait début 2012 un principe fondamental: "jamais la première fois sur un patient". Des centres spécialisés, véritables concentrés de technologie, ont depuis émergé un peu partout dans les instituts de formation. Celui d'Amiens figure parmi les plus récents.
Le rapport de la HAS définit la simulation en santé comme "l'utilisation d'un matériel (comme un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d'un patient standardisé, pour reproduire des situations ou des environnements de soins". Cela afin d'"enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et [...] de répéter des processus, des situations cliniques ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels".
Si la formation par simulation était en 2012 encore "émergente" en France, les auteurs du rapport, le Pr Jean-Claude Granry et le Dr Marie-Christine Moll, soulignaient qu'elle pouvait bénéficier à un grand nombre de professions de santé. Son intérêt pédagogique était déjà confirmé par des publications scientifiques, estimaient-ils.
A travers un "Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé", sorti une dizaine de mois plus tard, la HAS entendait donc promouvoir le développement de la simulation pour la formation en santé.
Nombre de CHU ont depuis ouvert leur propre centre. SimUSanté, celui d'Amiens, s'étend sur 3.600 mètres carrés. Cet espace est rempli "d'équipements pédagogiques de haute technologie et d'environnements de travail fidèlement reconstitués", rapporte le CHU dans un dossier de présentation.
Le centre, qui de part "sa superficie dédiée, le nombre de salles de simulation et la qualité des matériels pédagogiques" est "le plus grand centre européen polyvalent en santé", a organisé sa première "journée pédagogique" le 24 février.
Ses 51 espaces de simulation (43 salles reliées à des régies vidéo et 15 avec glace sans tain), répartis sur trois étages, ont été présentés à cette occasion à des acteurs de la formation et de la santé: salles d'entraînement gestuel, salles multimédias, environnements contextualisés...
Côté équipement, près de 150 mannequins, dont 12 de "haute-fidélité", simulent "des défaillances physiologiques [chez un patient] ou des environnements en trois dimensions". Des logiciels analysent, en temps réel si nécessaire, les comportements et les processus décisionnels des apprenants. Avant de leur transmettre des évaluations personnalisées.
Afin de se former à distance, les professionnels de santé ont aussi accès à une plateforme "e-learning" d'apprentissage et d'échange avec les encadrants.
Sur le terrain, trois "univers" ont été recréés pour optimiser l'immersion:
Le centre de simulation du CHU d'Amiens propose des formations généralistes et spécialisées aux personnels médicaux, médico-techniques et chirurgicaux; mais aussi à destination des aides à domicile, aidants familiaux, patients et leurs associations.
2016 sera l'année particulièrement de "la circulation extracorporelle, de la réanimation néonatale, de la neurochirurgie et de la radioprotection". "Plus de 8.000 professionnels, étudiants, patients et aidants", en formation initiale ou continue, sont attendus.
Porté par le CHU d'Amiens, SimUSanté réunit trois partenaires: l'université de Picardie Jules Verne, l'Institut Faire Faces et le groupement de coopération sanitaire (GCS) Ifsi Picardie. Il bénéficie aussi du soutien du conseil régional et de celui de l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins.
Le centre accueille en ces murs des équipes de recherche.
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