CHAMBRAY-LÈS-TOURS (Indre-et-Loire), 18 janvier 2021 (TecHopital) - Le CHU de Tours a lancé le 11 janvier une consultation publique sur les enjeux environnementaux ainsi que l'accès au site, la mobilité, le stationnement du Nouvel hôpital Trousseau, a expliqué le 14 janvier l'équipe projet lors d'une conférence de presse.
Le projet initié en 2014, et qui est au stade de l'avant-projet détaillé (APD), n'avait jusqu'à présent jamais été présenté à la population. "Comme les démarches de permis de construire ont été lancées, nous avons décidé d'engager un dialogue citoyen", a expliqué en introduction Richard Dalmasso, directeur général adjoint du CHU de Tours.
Ce dialogue a été lancé le 11 janvier et se déroule jusqu'au dimanche 7 février. "Le souhait étant d'avoir la réaction de la population notamment sur les questions d'accessibilité, le stationnement ou encore les aspects de développement durable que nous avons beaucoup travaillés", a précisé Richard Dalmasso.
"Il s'agit d'un dialogue citoyen global mais c'est sur le site de Trousseau que vont s'opérer les plus grands changements et donc c'est sur ce site que nous attendons des commentaires du public. Nous allons examiner tous les commentaires", a-t-il ajouté.
Il a ensuite rappelé que le coût total du projet initialement prévu était de 397,4 millions d’euros (hors équipement) dont l’Etat a annoncé qu’il financerait 75 millions d’euros. "Suite à la crise sanitaire, nous discutons actuellement de la revalorisation du projet, à hauteur de 66 millions d'euros. Ce qui explique l'incertitude actuelle sur le coût final du projet. Nous souhaitons que l'aide d'Etat soit portée au prorata du futur coût de l'opération. Des discussions sont en cours avec le ministère de la santé et l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val-de-Loire", a souligné le directeur général adjoint du CHU.
"L'irruption de la crise sanitaire nous a conduit à nous interroger sur la capacité qu'avait notre projet à répondre de manière satisfaisante" à une telle épidémie. "Dès le printemps nous avons engagé une réflexion avec les professionnels, ce qui a conduit à proposer des évolutions fonctionnelles de différentes natures, entraînant une augmentation du prix", a expliqué François Lagarrigue, chef du service anesthésie-réanimation du CHU.
Ce surcoût est généré par la proposition de créer "ex-nihilo des unités épidémiques au sein de chacun des bâtiments, pour adultes ou pédiatrique", soit 44 lits supplémentaires destinés à "répondre de façon très rapide à un afflux de patients".
Ensuite, il a été proposé de généraliser les chambres individuelles, en limitant les chambres dédoublables.
Troisième point, il a été recommandé de créer des circuits protégés et des sas de protection dans les services les plus concernés par la prise en charge des patients porteurs de germes transmissibles que sont les services des urgences, de soins critiques mais aussi au niveau du plateau technique.
Enfin, une sécurisation des locaux techniques, notamment des dispositifs de traitement d'air a été proposée.
"Nous espérons que l'arrivée de la nouvelle ligne de tramway permettra un maximum de transfert modal", a déclaré Ivy Mouchel, directeur des services techniques du CHU. Interrogé dans le cadre du projet, le personnel hospitalier a en effet déclaré vouloir pour 16% d'entre eux emprunter la nouvelle ligne de tramway. "Nous ferons tout pour inciter patients, agents et visiteurs à venir à l'hôpital en tramway", a-t-il complété.
Le projet prévoit de supprimer 1.200 places de parking mais 500 places ont d'ores et déjà été reconstituées à l'arrière du site. Il est également prévu de construire 800 places de stationnement en souterrain, pour remplacer le parking actuel qui va disparaître. "Ce parking souterrain fait l'objet de négociations au niveau national."
Le thème architectural du projet est "le Jardin des renaissances". Ainsi, le choix a été pris de supprimer le grand parking à l'entrée du site et de le remplacer par un parc de 8.000 m², "permettant de bénéficier d'espaces de détente et minimiser l'impact environnement en limitant l'imperméabilisation des sols", a expliqué Laurent Pérusat, architecte chez AIA architectes. "Le paysage devra accompagner l'ensemble des liaisons du site."
"Ce projet nous oblige à supprimer 7.000 m² d'espaces verts mais qui seront remplacés par les 8.000 m² reconquis sur l'actuel parking à l'entrée", a précisé le directeur des services techniques. Si le projet nécessite de couper 250 à 300 arbres, "l'hôpital s'engage néanmoins à replanter à l'identique".
"Le CHU va aller au-delà des obligations réglementaires en matière de transition énergétique". Un hôpital consomme beaucoup d'énergie, notamment en été. "Et pour produire du froid, on dégage du chaud. L'objectif est donc de réutiliser 60% d'énergie fatale, ce qui va se traduire par la récupération de chaleur autour des évaporateurs qui produisent du froid et la récupération de chaleur sur les eaux usées. Techniquement c'est très compliqué et c'est un vrai défi. C'est un projet extrêmement ambitieux sur cet aspect", a fait remarquer Ivy Mouchel.
Le CHU ambitionne ensuite de produire de l'énergie renouvelable locale avec l'installation de panneaux photovoltaïques sur le toit et celle de panneaux d'eau chaude sanitaire solaire.
L'établissement tourangeau a également décidé d'ouvrir son site à la Métropole pour le développement d'un réseau de chaleur s'appuyant sur le foncier du CHU. "C'est un enjeu social puisqu'il permet d'offrir de la chaleur verte pas chère au bénéfice de logements collectifs situés autour de l'hôpital. Sans l'hôpital, ce projet ne pourrait pas se faire", a indiqué le directeur des services techniques.
Dernier aspect, il est prévu d'avoir recours à des matériaux biosourcés, en particulier pour construire le nouvel hôpital psychiatrique. "Nous espérons construire un bâtiment tout en bois ou tout en bois et paille", a expliqué Ivy Mouchel.
"Nous avons essayé de préserver les projets du CHU pendant cette période de crise. Nous essayons de tenir nos engagements. Mais nous avons à peu près 3 mois de retard par rapport à ce qui était prévu", a indiqué Richard Dalmasso.
"Nous demandons une extension du coût d'opération de 66 millions d'euros dont 20 millions sont attribuables au parking souterrain, devenu nécessaire après la crise", a souligné le directeur général adjoint.
Le CHU prévoit de valider le permis de construire au tout début de l'année 2022. "On devrait commencer le chantier au printemps 2022, c'est-à -dire entre avril et juin 2022", a fait remarquer Ivy Mouchel. L'objectif est de finir le chantier fin 2025, début 2026.
gdl/ab
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